Son activité se déploie sur deux plans parallèles entre lesquels il va maintenir une synergie permanente : son travail de poète, d’écrivain et de traducteur d’une part, et de l’autre l’enseignement et la recherche à l’Université.

Dans son activité d’écriture, il maintient des points de contact entre sa pratique créatrice et ce qu’elle peut apporter à la réflexion sur le texte littéraire, voire sur sa didactique.

Dans ce ce sens il publie de nombreux articles où il valorise le lien entre la littérature (dans sa pratique et sa réception) et l’enseignement du Français Langue Étrangère, comme vecteur d’une subjectivation à travers l’apprentissage.

Il anime des ateliers d’écriture avec des étudiants en FLE qui donnent lieu, entre autres, à la publication des fascicules Besançon impression (n°1 à 10,  C.L.A.). Dans cette perspective, il est invité à l’étranger pour former des enseignants et donner des séminaires (Algérie, Argentine, Canada, Costa-Rica, Namibie, Maroc, Syrie, Venezuela …).

Son œuvre personnelle comporte un grand nombre d’ouvrages de poésie. Claude Louis-Combet présente ainsi sa poétique singulière dans son intervention aux Journées d’études François Migeot (2015):

 De l’instant contemplatif vécu dans le recueillement et l’intimité de l’être, à l’instant poétique surgi de l’agencement des mots dans le texte et de toutes les confluences de sens et d’émotion qui y trouvent leur point d’accomplissement — un tel  passage, une telle transcription, une telle épiphanie, c’est là toute l’œuvre d’écriture, pour le poète et pour le lecteur qui l’accompagne comme son ombre.(in « L’instant poétique »)

Tandis que Pierre-Yves Soucy (ibidem) tente de cerner ses principaux enjeux :

la prose poétique, le récit, sur la conjonction des expressions artistiques

Trois dimensions indissociables semblent constituer les axes de gravitation permettant d’éclairer la poésie de Migeot. Ces trois régimes abordé successivement vont orienter la lecture que nous en faisons. Il s’agit, d’abord, du monde comme démesure et comme énigme, monde que l’auteur tente de conduire à l’expression ; ensuite, du lieu, de l’attente et de l’horizon comme espace de la parole ; enfin, des entrelacements instables entre le dehors et le dedans, entre le sujet et le monde des choses et des événements.